Article d'Anita
Nardon, critique d'art, dans
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Numéro 415 du 9 juin 2008
MICHEL MARINUS
REVIENT
Il
n’était pas vraiment parti mais après l’Iselp en 2006 et on se demandait où il
allait débarquer car l’homme est relativement imprévisible.
Je n’ai jamais
envie d’expliquer mes tableaux, a-t-il dit un jour, c’est vrai pour tous les
créateurs. On n’explique rien, au visiteur de juger ! En 1986 à la Galerie Hermes
(disparue) dans la Petite rue des Minimes ; il se penchait sur une
certaine jeunesse aux cheveux de toutes les couleurs sur un rythme de rock qui
doucement penchait vers le « « heavy metal ». Quelques années plus tard il y
avait ajouté un paysage dépouillé et une certaine dynamique de l’environnement
(en 1990). Neuf ans plus tard, plus attaché à l’homme, il croque des silhouettes
dans un monde en mutation et ce monde là, il le connaît. Car
Michel Marinus (1960) est enseignant, proche du monde des ados et de
leurs
problèmes mais aussi de la BD et de tous les malaises qu’elle dénonce parce
qu’elle est le brûlot dont la presse politiquement correcte prive ses lecteurs.
Dans une galerie de BD au nom volontairement provocateur, il crie le malaise
d’un artiste,
face à ce new world
dont il n’a pas envie de faire partie et auquel il
tente d’opposer une pensée de peintre et de créateur et ce n’est pas la position
la plus confortable. A voir de suite !
Anita NARDON
Du
13/6 au 15/8/2008 - Heroines Gallery,
Place du Châtelain 18, 1050 Bruxelles, du mardi au samedi de 15h à 19h
Exposition
invitation